Bientôt je vis...

     Bientôt je vis comme une douce lueur d'autrefois. Il y avait en elle beaucoup d'espoir pour toute la vie tandis que je me sentais désolé, contrit & en désarroi. C'est le don de la grâce que d'avoir fait cette rencontre sans quoi je serais demeuré au fin-fond foulé à la boue des allées. Quelle était cette lumière ? Sans la magie et l'émerveillement, je sais qu'elle ne peut exister. C'était différent de moi et pourtant m'attirait vers un lieu comme connu à jamais. Elle m'a prise dans ses bras & baigné avec ses douceurs, ses tendresses, ses affections. Moi je sentais que je ne m'en devais rien. C'était un pur don que j'acceptais bien volontiers. Jusqu'à cet instant précis, je n'avais pas connu ça. Jusqu'alors, je cherchai la définition de ce que j'éprouvais auprès de ceux qui n'en avaient pas la réponse. Mais voici qu'en cette autre étreinte, on me donna un mot, il survint comme par un enchantement pour me libérer de mes guerres. Ce mot était AMOUR. Cela veut dire, comme l'arbre en floraison aime, comme le moineau qui picore une miette aime, comme le chat qui se frotte à nos jambes pour l'avoir d'une caresse aime. Comme le va-et-vient de l'océan aime, comme le bruissement des forêts aime, comme la goutte de rosée sur le pétale aime, comme le brin d'herbe aime la brise que le fait frémir. C'était absolument chaque belle chose de notre création qui s'illuminait au son de l'AMOUR. Tout rayonnait tellement, j'en étais ébloui. Je ne voulais pas quitter cette étreinte. Et puis il y avait l'énergie qui parcourt le corps. Que dire de cette énergie, j'en ai été révélé qu'elle régissait notre corps. Car lorsqu'elle s'anime vraiment, c'est soudain un véritable feu d'artifice d'une telle force qui nous maintient cependant, qui s'occupe bien de nous. Bientôt un changement s'opère, nous ne voyons plus le monde de la même manière. Le monde lui n'a pas changé, seulement par le regard de celui qui perçoit, celui qui connaît l'ultime sacrement, voit le monde comme lui appartenant et lui, comme appartenant au monde. On n'en voit plus une division.

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